Ces nouvelles lignes directrices entreront encore plus en conflit avec la loi. Des documents internes obtenus par PAN Europe, malgré l’opposition de l’EFSA (Agence européenne de sécurité des aliments), montrent que cette agence a engagé des consultants de l’industrie chimique pour élaborer de nouvelles méthodes d’évaluation des risques des pesticides, favorisant clairement l’agriculture intensive. Ces méthodes, en cours de finalisation, pourraient être étendues à d’autres catégories d’animaux et de plantes, augmentant les risques pour les écosystèmes.
Changements prévus par les consultants de l’EFSA :
- Élever le statut de la production agricole à celui de « service écosystémique », retirant ainsi toute protection aux arthropodes présents sur les terres agricoles.
- Considérer tous les insectes herbivores comme des « nuisibles », bien qu’ils soient cruciaux pour les chaînes alimentaires.
- Utiliser des terres agricoles dégradées comme référence pour évaluer la santé écologique, en contradiction flagrante avec les lois de l’UE.
- Ignorer l’obligation légale d’évaluer les impacts combinés des pesticides, qui peuvent aggraver considérablement leurs effets.
- Remplacer les tests sur des populations d’insectes réelles par des modèles informatiques peu réalistes.
- Réduire la durée des tests d’exposition des pesticides à 48 heures, ne tenant pas compte des impacts à long terme.
PAN Europe a averti que ces nouvelles méthodes affaibliraient considérablement la réglementation principale de l’UE sur les pesticides. Le Parlement européen et les gouvernements des États membres auront plusieurs occasions d’intervenir.
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